J’ai aujourd’hui 69 ans. Je suis marié et j’ai une fille de 23 ans qui vient d’obtenir son diplôme de kinésithérapeute. J’ai une formation d’architecte DPLG et après avoir exercé quelques années à titre libéral j’ai poursuivi une carrière de haut fonctionnaire territorial, notamment à des emplois de direction générale. Mes parents étaient d »origine espagnole, catholiques mais non pratiquants et je fus baptisé à quelques semaines. M’étant ensuite éloigné de l’Eglise j’ai cru pouvoir trouver des réponses à un certain nombre de questions existentielles au sein de la franc-maçonnerie, que j’ai intégrée à l’âge de 35 ans. Il s’est agi de l’obédience du Droit Humain. J’y suis resté durant 24 ans et j’y ai suivi un parcours classique (Apprenti, Compagnon, Maître) et j’y ai été élu à la plupart des postes d’officier, y  compris celui de Vénérable Maître. Puis je fus coopté dans les Hauts Grades. Dans des circonstances particulières, à la suite d’un évènement intervenu à Lourdes en 2012, puis d’une retraite dans un monastère, j’ai retrouvé la foi. J’ai fait partie d’une aumônerie en hôpital, en tant que laïc en mission ecclésiale. Je fus affecté durant 7 années à l’accompagnement des personnes en fin de vie. Ce fut dans ces circonstances que je réalisai qu’il n’était pas compatible d’être catholique et franc-maçon, tant ces deux chemins sont parfaitement antinomiques. Je décidai de témoigner de cela, notamment en raison du fait que tous ceux qui intègrent la franc maçonnerie ignorent ce qui les attend. C’est également le cas de la plupart des francs-maçons qui n’ont pas eu accès dans les Hauts Grades.